La nature est le début de Tout. Et elle aura le dernier mot.
Le travail présenté tente de trouver le langage commun entre les lois de la nature et celles de l'art. Des allers et retours afin de capter - au delà des mots - les forces du naturel et du vivant.
Je vois l'art comme l'expression de l'invisible, et les artistes comme des ponts entre le matériel et l'immatériel. Ils déplacent le regard et transforment le poids en énergie, l'immobilité en mouvement, la mort en vie. Comme des alchimistes, ils suggèrent que d'autres mondes sont possibles.
Les matériaux que j'utilise sont dits-"pauvres". Ils sont le plus souvent des matériaux bruts de la nature, que je "recycle" en les réarrangeant dans l'espace donné, leur donnant ainsi une deuxième vie.
Mon but est d'enlever et de voir ce qu'il y a "en-dessous" des choses. Me rapprocher de cette essence, qui est l'espace-temps où se trouve l'universel.
Le travail sur les branches d'arbres illustre bien cette démarche.
Montagnes et organes humains, descriptions et émotions sont tous dits par des branches : les branches ne sont pas, ou à peine, retouchées, mais plutôt ré-agencées, entre elles et dans l'espace donné. Les formes et manifestations du vivant relèvent ainsi de la même structure, du même squelette. Se faisant écho, elles révèlent l'unité du monde qui nous entoure.
Si le monde était cet emboîtement de mondes structurellement identiques, ne serait-ce donc pas simplement nos angles de vue différents qui nous font l'interpréter comme une variété infinie de formes... ? N'y aurait-il pas en réalité qu'une variété infinie de points de vue... ?
Je cherche ce qui rassemble.
Les travaux répertoriés sont, plus que des produits finis, des moments.
Ils sont la vie en constante évolution. Nomades, ils sont voués à se muer, à évoluer.
... les grillages seront réutilisés à d'autres fins, encore inconnues, et les branches d'arbres finiront sans doute en feu de joie, source de lumière et de chaleur.
Nature is the start of everything. And it will have the last word.
The work attempts to highlight the language shared by the laws of nature and those of art. Back and forths in order to catch - beyond words - the forces of the natural world and the alive.
I see art as the expression of the invisible, and artists as bridges between the material and the immaterial. They displace the look and transform weight into energy, immobility into movement, death into life. Like alchemists, they suggest that other worlds are possible.
The materials I use are said-to-be-"poor". They are most of the time raw materials from nature, that I "recycle" by rearranging them in given spaces, and thus bringing them to a second life.
My aim is to see what is under things. To get close to the essence, which is the spacetime where the universal lies.
My work with tree branches illustrates this approach well.
The branches are not altered but rather re-arranged, between them and in the given space where the exhibition is taking place. The mountains and human organs formed, the descriptions and emotions described, all have the same skeleton, the same structure. Forms and demonstrations of the alive echo each other and thus reveal the unity of the world surrounding us.
If the world was really this interweaving of structurally identical worlds, wouldn't it then be simply our different angles of view that make us interpret it as an infinite variety of forms ? Wouldn't there be really only an infinite variety of points of view...?
I am looking for what gathers, what brings together.
The listed works are, more than final products, moments.
They are life: in constant evolution. Nomads, they are dedicated to moult, to evolve.
... the wire-mesh will be used for another -yet unknown- purpose, and the tree-branches will certainly end in a bonfire, source of light and heat.